Avant
d'accoster sur le sol, le navire négrier arrivant d'Afrique est
mis en quarantaine afin de vérifier qu'il ne transporte aucune épidémie.
Lorsque les quarante jours sont passés, on "remet les esclaves en
état" pour les vendre le plus cher possible. On leur coupe les cheveux
et la barbe, on enduit leur corps d'huile de palme, et les défauts
physiques les plus apparents sont maquillés par les chirurgiens
(c'est le blanchissement). La vente peut alors commencer.
La vente est annoncée plusieurs jours à l'avance par
des affiches ou des crieurs.
Le Noir mis en vente doit monter sur une table ou un tonneau pour être
vu par le plus grand nombre de personnes. Il est scrupuleusement examiné
par les acheteurs qui lui font prendre différentes postures (remuer
bras et jambes d'une certaine manières), regardent les dents. Certains
même lèchent l'esclave pour goutter à sa sueur ; tout
ceci afin de vérifier son état de santé, sa force
physique, et son aspect général.
Après examen de l'esclave, le prix est débattu entre
le capitaine du bateau et l'acheteur. Ce prix dépend de :
- l'âge de l'esclave (il est considéré comme vieux
à l'âge de 35-40 ans)
- Son état de santé
- Sa force physique
- Son aspect général
Les esclaves malades sont souvent achetés par les petits planteurs
car ils ne sont pas chers.
La vente est un moment très humiliant pour l'esclave qui est
traité comme du bétail.
Il n'est plus un homme, encore moins un africain, il est un meuble
ou un bœuf.
Pour lire les annonces de ventes d'esclaves, cliquez ici.
Pour lire un texte tiré du livre "FEMMES DES ANTILLES Traces et voix" où une femme raconte sa vente, cliquez ici.
Le Noir que l'on vient d'acheter est marqué au fer sur la poitrine
ou l'épaule aux initiales de son nouveau maître ; il reçoit
aussi un nouveau nom.
Enfin, il est conduit à la plantation où il sera bien
nourri, et ne travaillera pas pendant une semaine.
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